La Capoeira dans les Senzala survécu grâce à sa créativité, sa malice, et son envie de liberté. Après l’abolition de l’esclavage, la guerre du fameux Quilombo de Palmares et autres quilombos, le capoeiriste était un type de personne particulier. Il s’habillait de manière particulière (chapeau de côté et anneau d’or à l’oreille). Les capoeiristes étaient payés pour être des mercenaires pour des embuscades ou des assassinats. Il faut savoir qu’après l’abolition, les esclaves libres vivaient dans une grande misère. Plus tard, la lutte africaine se développa et rencontra dans le métissage des noirs, des indiens et des européens son parfait exécutant : maigre et musclé, plus petit que le noir et plus habile que le portugais. Se fut le « mulâtre » qui s’assimila à la lutte de la Capoeira, transformée en une notable lutte acrobatique.
Au milieu du 19 siècle, la Capoeira vécu son apogée. Dans des villes comme Rio de Janeiro, Recife et Salvador de Baίa, existèrent des groupes ou bandes de Capoeira identifiées comme des criminels professionnels : voyous, voleurs, dont la police elle même avait peur. Avec l’arrivée de la république, le Maréchal Deodoro da Fonseca, impressionné par la croissance du nombre de crimes dans la société, commença le combat contre la Capoeira. Les pratiquants de la discipline appelée Capoeira et leurs exécutants sont punis de torture et envoyés à l’île de Trindade pour des travaux forcés.
« Le code pénal de 1890 punit de 6 mois à 2 ans de prison les pratiquants des exercices d’agilité et de dextérité corporelle connus sous le nom de Capoeira ». Avec le décret 487 s’arrêta temporairement la capoeira. Beaucoup de maîtres et pratiquant partirent à l’intérieur de Sao Paulo, impliqués dans les travaux forcés.
Presque 50 ans après, la Capoeira ressurgit. Maître Pastinha, pratiquant de la Capoeira Angola, et Maître Bimba, créateur de la Capoeira régionale sont les responsables de l’évolution et de la valorisation de cet art. En 1937, Manoel dor Reis Machado, Mestre Bimba, réalisa une démonstration pour le président de la république, Getulio Vargas. Enchanté par la démonstration de jeu, il légalisa la pratique de la Capoeira. Maître Bimba est considéré comme le libérateur de la Capoeira moderne, en étant celui qui l’a officialisé. Il donna une technique d’enseignement en cercle fermé. Aujourd’hui, la Capoeira est appréciée non seulement à Baίa ou à Rio de Janeiro mais aussi dans tout le Brésil, avec une grande tolérance. En 1972, le conseil national approuve une légalisation totale de la Capoeira, en en faisant une sport de compétition national. Actuellement la Capoeira est à une phase de développement mondial, voyageant pour tous les horizons de la planète. En Amérique du nord, du sud, en Europe, Asie, Océanie et Afrique. Elle est montrée et enseignée comme un art universel.