A cette époque, on raconte qu’il existait des « chapons », hommes qui se cachaient dans la jungle, qui surgissaient pour attaquer, affrontant les « capitaine-des-buissons » qui avaient comme travail de capturer les esclaves fugitifs. La communauté la plus importante fut le Quilombo de Palmares, commandé par le roi Ganga Zumba puis par son neveux Zumbi. Les quilombos furent des lieux d’habitation, d’entrainements et d’enseignement contre l’esclavage. Les noirs possédaient de très bonnes connaissances guerrières et de la forêt. De génération en génération ils conservèrent et partagèrent leurs croyances et valeurs éthiques de culture africaine. Durant les conflits entre rebelles et seigneurs, certains noirs furent capturés, et ramenés aux Senzalas, prisonniers. Les otages capturés transportèrent le jeu de pieds, lutte guerrière. Les prisonniers se réunissaient alors en groupe fermé pour s’entrainer.
Pour fuir le regard des surveillants et de leurs seigneurs, ils cachèrent l’apparence de la lutte derrière la danse et les rythmes musicaux. Fatigués par les dures journées de travail dans les plantations, et par la malnutrition, ils continuèrent malgré tout à s’entrainer. Leur énergie était alimentée par les chants, les lamentations et les cris. Les coutumes africaines et les prières aux divinités permettaient de s’exprimer, et de demander de l’aide à celles-ci pour leur dure vie de prisonniers.